La bête sauvage Feràmia se dresse sur ses cinq pattes – basse, batterie, saxophone, trompette, et voix. Sa transe-rock animale met une rythmique obsessive et obsédée au service d'un chant incantatoire qui tient les corps en haleine, et vient nous raconter ses histoires d'amour ratées, ses angoisses chimériques et sa colère refoulée. Hybride mais résolument rock, Feràmia chante en occitan, pour la prosodie de la langue et pour l'univers mental qu'elle porte, notamment son bestiaire fantastique, répertoire d'images intemporelles de peur et d'espoir. Elle nous parle de ses semblables : monstres bizarres et inquiétants, mais presque sympathiques par leur proximité avec nos rêves et nos angoisses, qu’ils prennent la forme de la Tarasque, du Drac, ou de nos propres sentiments qui nous dévorent.