Quelles relations peut-on faire entre la répartition différenciée des femmes et des hommes dans la cour de récréation, dans les loisirs, dans l’espace public, dans la charge mentale et l’urbanisme ?
En quoi l’approche par le système du genre permet d’interroger la création, l’aménagement et les usages des espaces publics ?
La démarche qui consiste à étudier les espaces sous l’angle de la dynamique des rapports sociaux de sexe questionne notre «consentement collectif » à ce qui fait société. Observer ensemble les effets structurels du système de genre au coeur des inégalités basées sur le sexisme nous (re)donne du pouvoir en privilégiant les valeurs sur la norme.
Au-delà des analyses statistiques et de la définition opérationnelle des inégalités, le débat s’articule alors autour des notions de mixité, de partage, et redéfinit les espaces publics comme espaces de négociation, de renoncement et d’égale liberté.
De l’occupation légitime à l’occupation égalitaire, il s’agit de déconstruire l’appréhension des espaces et des équipements publics afin de dépasser les prescriptions d’usages pour proposer des espaces « d’émancipation » favorisant la relation entre les unes et les uns.
Organisé par la filière Géographie de l'INU Champollion.
Chaque "Café Géo" est organisé autour d'une présentation introductive sur la question du jour réalisée par un universitaire, avant de laisser place à un échange avec le public. Lors des séances portant sur une question ayant une incidence sur le territoire local, un acteur du monde socio-politico-économique local apporte en complément son point de vue ou son expérience en la matière.
Géographie en débat, géographie du débat. Fidèles à leur vocation d'origine, les Cafés Géographiques, 16 ans après leur création au Festival International de Géographie de Saint-Dié, continuent de promouvoir de manière originale la géographie, de diffuser la parole de ceux qui font la géographie. Pour "faire de la géographie autrement", comme le rappelle fièrement leur devise.