Universitas semper reformanda, l'université est à réformer en permanence ! Des facultés du Moyen Age, où elle trouve ses origines, aux universités et grandes écoles d'aujourd'hui, l'Université de Toulouse perdure au prix de crises et de mutations continues. Huit siècles de transformations institutionnelles, d'activités scientifiques et pédagogiques, que cet ouvrage collectif, dirigé par les historiens Caroline Barrera et Patrick Ferté, relatent pour mieux comprendre l'Université d'aujourd'hui. Deux des trois volumes (Moyen Age et époque contemporaine) sont désormais disponibles, en attendant d'ici peu celui sur l'époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles).
Une histoire globale
Son ambition ? "Proposer une histoire globale de l'université, non fragmentée à un établissement, une période ou encore une catégorie d'acteurs", précisent les auteurs. Chaque volume fait ainsi place à la polyphonie de l'université, à ses multiples déclinaisons et acteurs, sans oublier les innombrables connexions que l'institution a tramé avec son environnement au cours de son évolution.
Une vingtaine de chercheurs ont apporté leur contribution à l'ouvrage : historiens médiévistes (Jacques Verger et Patrice Foissac), modernistes (Patrick Ferté), contemporanéistes (Caroline Barrera, Jacques Cantier, Isabelle Lacoue-Labarthe, Jérôme Lamy, Rémy Pech, Gérard Périé). Mais aussi historiens du droit (Olivier Devaux), de l’art (Nicolas Meynen), du sport (Fabrice Auger), de la médecine (Jean-Yves Bousigue) ou encore des juristes (Delphine Espagno et Laurent Grosclaude), des sociologues (Michel Grossetti et Christophe Jalaudin), un théologien (André Gounelle), un économiste (Alain Alcouffe) et une spécialiste du patrimoine universitaire (Anne-Claire Jolivet).
"Il était temps, comme d'autres grandes villes universitaires dans le monde, que l'Université de Toulouse y voie clair dans sa longue histoire".