Retour sur un terrain d'enquête : la Shoah dans le district de Cracovie
Lundi 28/03 – 18h15 Auditorium B. Pradin - Maison multimédia
Restitution des travaux réalisés dans le cadre du voyage d’étude en Pologne
Soirée d'inauguration
Victimes et bourreaux, les nazis et leurs collaborateurs locaux
Mardi 29/03 – 18h15 Auditorium B. Pradin - Maison multimédia
Il est d’usage de situer la naissance du concept de crime contre l'humanité en 1945, dans le cadre des procès du Tribunal militaire international de Nuremberg chargé de poursuivre les grands criminels de guerre nazis. Leur participation à la Shoah a fait naitre des questions et des débats sur les facteurs qui permettent de donner naissance à des bourreaux et les mobiles qui les ont fait agir. Les meurtriers nazis étaient-ils naturellement mauvais, complètement différents de ce que sont des hommes ordinaires ? Que penser des collaborateurs locaux et de leur contribution ? Sont-ils des victimes enrôlées de forces ou des acteurs volontaires et convaincus ? Faisant écho aux réflexions d’Hannah Arendt sur la « banalité du mal », les réflexions présentées aborderont les contributions scientifiques les plus récentes.
La Pologne face à la restitution de son passé juif
Mercredi 30/03 – 18h15 / Auditorium B. Pradin - Maison multimédia
Parce que l’histoire fait revenir au présent des faits passés, elle constitue un enjeu politique essentiel de la mémoire officielle. Les historiens polonais ont amorcé depuis quelques années une réflexion sur le passé juif de leur pays. Dans le même temps, le gouvernement actuel promeut une présentation de son histoire dont l’objectif consiste à célébrer la gloire de la nation. Quelle place occupent ces différentes approches dans les politiques mémorielles, scolaires et scientifiques contemporaines ? C’est la question du lien entre mémoire et histoire qui sera au centre de cette conférence.
Traces, vestiges et conservation. Comment se fabrique la reconnaissance mémorielle ?
Mercredi 30/03 – 19h15 / Auditorium B. Pradin - Maison multimédia
Une partie des anciens camps nazi qui se trouvent dans la Pologne actuelle sont devenus des mémoriaux et parfois des musées. Les fosses de près d’un million et demi de Juifs fusillés sont presque toutes inconnues et invisibles au regard des passants ordinaires. Par quelles procédures se fabrique la reconnaissance mémorielle d’un événement, d’un lieu, d’un édifice ? Suffit-il de repérer des traces et des vestiges historiques pour que le passé soit rappelé ? Le traumatisme collectif d’un évènement, la monumentalité d’un édifice, des éléments remarquables ou spécifiques sont-ils des critères nécessaires et indispensables ? Interroger les traces, les vestiges, leur conservation et leur représentation, c’est, au-delà du travail d’inventaire, interroger le temps, le rapport de la société polonaise à son passé et à son devenir.
La Pologne et l'Europe : entre adhésion et défiance
Jeudi 31/03 – 18h15 / Auditorium B. Pradin - Maison multimédia
L’entrée de la Pologne dans l’UE en mai 2004 a été saluée comme le symbole d’un retour à l’Europe et d’une réunification réussie, rappelant le rôle de ce pays dans l’histoire de l’Europe. Pourtant, depuis la victoire du PiS (Parti Droit et Justice) en 2015, la Pologne s’éloigne progressivement des valeurs européennes communes basées sur la démocratie, les droits de l’homme et l’Etat de droit, au point de provoquer une crise ouverte et assumée avec l’UE. Influencée par le modèle hongrois de Viktor Orban, le PiS prône une « contre-révolution culturelle » en Europe et s’attaque méthodiquement aux droits des femmes, des personnes LGBT, aux droits de la presse et aux contre-pouvoirs institutionnels en remettant en cause l’indépendance de la justice et la primauté du droit européen sur le droit national. Dans ce contexte, faut-il craindre un Polexit ?